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Le Lee's Unleaded était situé au coeur du ghetto du South Side, au niveau de la 74ème rue,
non loin du New Regal, dans un quartier peu engageant
à la mauvaise réputation. Certains chauffeurs de taxi refusaient même de s'y rendre.
Néanmoins, il ne fallait pas avoir peur de fréquenter le club où l'accueil était excellent.
Niveau ambiance, c'était le top, ça bougeait, c'était réellement chaud (au bon sens du terme).
Le spectacle n'était pas seulement sur scène mais aussi dans la salle,
rien à voir avec l'ambiance "fonctionnaire" des clubs du North Side.
Le week end, c'était réellement de la folie ! C'est irracontable, c'est à vivre au moins une fois.
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La salle était triangulaire avec un grand bar sur le côté et une scène minuscule au fond.
Le patron entre 2002 et 2010 Stanley Davis (un officier de police à la retraite) était généralement
présent dans la salle. Il ne se contentait pas d'être simplement présent, il animait les soirées,
annoncait l'arrivée d'invités de renom et veillait à ce que tous les spectateurs passent une bonne soirée.
Stanley Davis est décédé d'un arrêt cardiaque le 12 novembre 2010.
Sa veuve Yvonne Davis s'est alors occupé du club pendant deux ans. Après une interruption de près de quatre mois,
le Lee's Unleaded a rouvert mi-février 2013 Darrin Mahlert et Pamela Benford ayant accepté de gérer le club.
Mais, le Lee's Unleaded a définitivement fermé ses portes en 2014.
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Je vais ajouter une anecdote : C'était un samedi soir et Leeroy Jones, alias le Junk Yard Dog,
chanteur unijambiste habitué des lieux et petite vedette locale a pris le micro pour chanter quelques titres.
Rapidement, ses fans dans le public (surtout les femmes !) lui tendirent quelques billets
(ça se passait ainsi avec la plupart de invités). Pour lui, ça se compliquait
car il devait composer avec ses béquilles, le micro et les dollars... Le club était bondé
comme toujours le samedi soir, il se frayait un chemin dans la foule, comme les coureurs cyclistes du tour de France
dans l'ascension de l'Alpe d'Huez, un peu en aveugle. Il ramassait un maximum de dollars au passage.
Puis il a croisé la serveuse qui arrivait dans l'autre sens avec un plateau rempli de verres et de bouteilles.
Gêné dans ses mouvements par ses béquilles, avec le micro dans une main et la liasse de dollars dans l'autre,
il a bousculé la serveuse suffisamment pour que le plateau et toutes les boissons tombent à terre. Le carnage !!!
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