Chicago (1/5) | Chicago (2/5) | Chicago (3/5) | Chicago (5/5) |




samedi 1er juin 2002
Chicago Blues Festival
Detroit Junior - photo de Jocelyn Richez Aujourd'hui encore, c'est la canicule et comme on est samedi, la foule est bien plus dense que les deux jours précédents, le public local profitant du week-end pour assister aux festivités. Cette troisième journée de festival démarre en beauté avec Detroit Junior qui joue plus ou moins le même répertoire que 2 jours auparavant au Kingston Mines. A l'image de Pinetop Perkins, il fait preuve d'une grande vivacité pour son âge. J'ai également adoré le concert de David Maxwell plus axé sur le boogie woogie. L'ambiance est plus calme et plus intime pour la prestation en solo de Johnny B Moore que je trouve moins à l'aise dans ce contexte que sur une petite scène d'un club. Néanmoins, ce musicien très introverti reste une référence sur la scène blues contemporaine à Chicago. Son blues très traditionnel est profond mais monotone à la longue (dans cette formule en solo). J'assiste ensuite au concert de Cedell Davis, un vieux bluesman qui vient du sud profond qui joue de la guitare tout en slide en faisant glisser sur les cordes un couteau de cuisine, bien assis dans son fauteuil roulant. Sa technique est rudimentaire et inhabituelle mais les sonorités sont assez intéressantes, me faisant voyager dans le temps, m'emmenant à l'origine du blues, à cette fameuse rencontre de WC Handy et du bluesman inconnu sur le quai de la gare de Tutwiler; un concert exceptionnel ! J'ai été un peu déçu par le concert acoustique de Paul Oscher sur la juke joint scene. Il est indiscutablement compétent à la guitare comme à l'harmonica mais il est apparu nerveux. J'ai ensuite la chance d'assister aux concerts de deux vétérans Honeyboy Edwards et Homesick James, qui sont parmi les derniers rescapés de leur génération. Si Honeyboy Edwards a conservé son style typiquement rural, le jeu de Homesick James est lui plus urbain et plus moderne. Compte tenu de leur âge avancé, ils sont apparu en bonne forme. J'en ai bien profité sachant que je n'aurai plus beaucoup d'occasions de les revoir. Mais le concert du jour est indiscutablement celui de Phil Guy, que je découvre enfin accompagné par ces propres musiciens (un super groupe !) et avec de nouveaux morceaux bien ancrés dans la tradition du Chicago blues et interprétés avec un énorme feeling. Son prochain cd qui devrait s'intituler "the blues is still here" s'annonce fabuleux. Le concert suivant est celui de Super Chickan, un personnage loufoque et complètement hors norme qui nous a proposé un concert à son image, énergique, spectaculaire mais pas très académique. Certaines pitreries sont agaçantes à la longues. Dans la matinée, j'ai assisté à une partie du concert de Howard & the white boys. J'en ai retiré une impression mitigé, retenant l'image d'un groupe qui peut être explosif et spectaculaire, proposant des duels de guitares furieux mais aussi des moments plus faibles avec un répertoire très (trop à mon goût personnel) large. En fin d'après midi, on décide de faire l'impasse sur la grande scène du petrillo music Shell où sont programmés Johnny B Moore, les Jelly Roll Kings (avec Big Jack Johnson et Sam Carr) et Shemekia Copeland pour faire un break et recharger les batteries avant de passer la soirée en club.
David Maxwell - photo de Jocelyn Richez
WC Clark - photo de Jocelyn Richez Howard and the white boys - photo de Jocelyn Richez Johnny B Moore - photo de Jocelyn Richez Paul Oscher - photo de Jocelyn Richez
Phil Guy - photo de Jocelyn Richez Cedell Davis - photo de Jocelyn Richez Honeyboy Edwards - photo de Jocelyn Richez Super Chicken - photo de Jocelyn Richez
Lurrie Bell & the Rockin' Johnny Band au California Clipper
Lurrie Bell au California Clipper - photo de Jocelyn Richez Et pour ce samedi soir, notre choix se porte sur le California Clipper où est programmé Lurrie Bell accompagné par le Rockin' Johnny band. Le quartier m'inspire moyennement mais l'intérieur est plutôt sympa. Par contre, ce n'est pas la grande foule. La soirée débute avec le Rockin' Johnny Band qui s'il est un excellent accompagnateur est décidément un bien piètre chanteur. Lurrie Bell débarque avec sa guitare alors que le concert est déjà bien entamé. Il se branche sur l'ampli de Rockin' Johnny et après un réglage éclair, il démarre. Malheureusement, le son est épouvantable, le niveau sonore bien trop élevé et malgré le talent de Lurrie, ça ne passe pas. Rockin' Johnny a beau le lui faire remarquer, il ne veut rien entendre. Bref, nous partons avant la fin très déçu par cette soirée pourtant prometteuse.


aller à la première page aller à la page précédente aller à la page suivante aller à la dernière page


Cliquez pour visiter la route du blues !



  Début de la page | Chicago (1/5) | Chicago (2/5) | Chicago (3/5) | Chicago (5/5) |