La nuit a été courte (3 heures environ), je me lève dès 6h du matin pour assister
au match d'ouverture de la coupe du monde de football: France-Sénégal. Grosse déception:
les Français s'inclinent 1 à 0, les commentateurs américains n'en reviennent pas, moi non plus;
la journée commence mal !
Du côté du temps, c'est toujours la canicule.
 |
La programmation du jour sur le festival est très dense et il n'y aura pas beaucoup de temps mort.
Le premier concert de la journée est celui de Liz Mandville Greeson. C'est une bonne chanteuse charismatique
au jeu de scène assez provoquant mais je suis un peu déçu par rapport au concert que j'avais vu il y a 2 ans.
Les concerts suivants sont ceux de Ken Saydak (avec un bon Mark Wydra à la guitare) et du Rockin' Johnny Band.
J'aime bien le jeu de guitare de Rockin' Johnny Burgin, très inspiré par Earl Hooker, par contre,
quel dommage qu'il s'obstine à vouloir chanter alors que son chant est catastrophique. J'en profite pour rejoindre
la "juke joint scene" pour assister à un excellent concert de Carey Bell accompagné de Luther "guitar junior" Johnson
à la guitare. Si Luther connaît de gros problèmes de santé, cela ne se ressent pas au niveau
de son jeu de guitare. Pour sa part, Carey Bell est toujours aussi dynamique et nous régale avec un bon concert
de Chicago blues traditionnel. Le concert suivant, celui de Big Bill Morganfield est dans la continuité, du bon Chicago blues.
J'ai notamment beaucoup apprécié son jeu à la slide. Les deux concerts suivants sur la "juke joint scene"
(celui de John Mooney & Joe Beard puis celui de John Weston) un peu trop routiniers m'ont moins intéressé.
Joe Beard en particulier est resté en retrait particulièrement discret. |
Je profite pour aller voir ce qui ce passe sur la "gibson scene" où j'ai raté Danny Reed & Ricky Allen.
J'y assiste à deux concerts en demi teinte, d'abord celui de Fred Johnson où Pee Wee Madison était annoncé
en invité mais je ne l'ai pas vu. Il n'est apparemment pas venu. Ensuite, Le vétéran John Brim (80 ans)
est apparu dans un état physique lamentable. Il n'a plus grand chose de commun avec le jeune homme de la photo
du programme ressemblant plus à un vieillard sorti de l'hospice, un moment réellement pathétique.
C'est dommage, car le groupe autour de lui comprenant notamment Bob Stroger et Billy Flynn était excellent.
Il est temps de rejoindre le Petrillo music Shell, en d'autres termes la grande scène du festival.
C'est un groupe composé d'anciens musiciens de Muddy Waters baptisé "Muddy Waters Alumni Association Band"
(John Primer, Luther "guitar junior" Johnson, Carey Bell, James Cotton, Pinetop Perkins, Calvin Jones, Willie Big Eyes Smith)
qui est sur scène. Un plateau royal pour un bon concert très classique en hommage à Muddy Waters.
Un grand moment, certes sans surprise, pour un amateur de Chicago blues comme moi. Et le concert suivant fut tout aussi excellent.
James Cotton accompagné lui aussi d'un super groupe (avec Rico Mac Farland, Michael Coleman, David Maxwell)
est impérial à l'harmo. Sa voix ne lui permet plus de chanter et c'est Darrell Nullish qui assure le chant dans le groupe.
Indiscutablement, ce concert de James Cotton est un des sommets de cette 19ème édition du Chicago Blues Festival.
Dommage qu'on ait pas l'occasion de le voir en Europe…
Le concert suivant promettait lui aussi beaucoup avec un plateau de rêve autour de Bo Diddley:
Jody Williams, Billy Boy Arnold, Ken Saydak, Bob Stroger, Clifton James. C'était pourtant bien parti
avec d'abord Jody Williams puis Billy Boy Arnold au chant (pour le classique "I wish, you would"),
Billy boy jouant même de la guitare ! Tout s'est gâté avec l'arrivée sur scène de Bo Diddley.
Gros gâchis…
John Primer & the real deal avec Matthew Skoller et Lester "mad dog" Davenport au B.L.U.E.S
